Portraits de
parisiens
Agnès Costa, Fragonard
Au printemps, Fragonard ouvrira un nouveau musée ! Surprenant ? Pas vraiment pour cette maison qui depuis ses origines a fait de l’art son essence même. L’entreprise familiale de parfumerie fondée en 1926 et basée à Grasse est aujourd’hui menée par les trois sœurs Costa, Agnès, Anne et Françoise. C’est Agnès Costa qui nous reçoit dans leurs bureaux parisiens réinventés et agrandis par l’architecte parisien François Muracciole. Un espace où l’on ressent l’âme même de Fragonard : un mélange subtil d’ailleurs, de couleurs, de senteurs, d’art et de bon goût. Tout simplement.
Illustrations @CassandreMontoriol
3-5, square de l'Opéra Louis Jouvet
fragonard.com
Revenue vivre à Paris avec ses trois enfants, Agnès Costa redécouvre la ville à travers leurs yeux. « A Paris, tout est source d’inspiration ! Grâce à eux, je revisite le Louvre, le musée de la Chasse ou la maison de Victor Hugo. Pas la peine de négocier, ils adorent ! Même si aujourd’hui avec Instagram on peut voir le monde sans bouger ! ».
J’ai une âme de collectionneuse. J’aime les objets de curiosité que je mélange à l’art contemporain. J’ai un goût très hétéroclite avec une certaine fantaisie
Ce printemps, un nouveau musée parisien ouvrira ses portes accolé au premier. La banque qui occupait les lieux est partie, l’occasion était trop belle. Du coup la maison s’est agrandie pour dévoiler encore plus de sa collection dédiée au parfum. Depuis, Agnès chine pour l’enrichir encore et encore.
Lors de nos voyages en équipe chacun trouve son inspiration. On ne s’interdit rien
L’ailleurs rime forcément avec voyages lointains. Cet été, Fragonard nous entraine sur les routes de Perse. Pour Agnès, voyager est une source d’inspiration essentielle. D’Iran, elle a ramené avec son équipe mille et une idées pour réenchanter son univers olfactif et décoratif. Car partager est aussi l’un des mots clefs de la Maison. Si le parfum est leur axe central, l’artisanat fait aussi parti de leur ADN. « Le sourcing est une éthique que je m’impose » admet Agnès Costa. Régulièrement, elle se rend chez ses fabricants, de l’Inde au Vietnam, rien n’est laissé au hasard. Impliquée, la maison s’engage auprès d’un orphelinat en Inde et récemment auprès d’Elise Boghossian, un médecin qui travaille auprès de réfugiés Irakiens. « Ma vie correspond à mes convictions. Je souhaite maîtriser notre diffusion. La consommation à n’importe quel prix, non merci ! »
Illustrations @CassandreMontoriol