15 mars 2018

Portraits de
parisiens

Abdel, le colleur d’affiches

C’est un métier de plus de 70 ans, colleur d’affiches dans le métro. Abdel, lui, en colle depuis plus de 20 ans. Au maximum 15 affiches par heure, mais ça c’est quand il n’y a pas de raccords. « Ça dépend des thèmes en fait. Souvent, il faut couper, décaper en enlevant toutes les anciennes affiches en-dessous. Et il y a les raccords, c’est long mais il faut bien les faire sinon les clients ne sont pas contents et on doit tout recommencer !  » Il officie, avec le sourire, dans deux stations parisiennes. Habillement, il déplie les affiches et avec dextérité les positionne.  A la question : vous les lisez toutes les affiches que vous collez ? Il répond : « Mais bien sûr ! Je suis obligé de les lire quand on les reçoit au dépôt, on doit les lire et regarder comment bien les positionner ». Tristement, je lui demande si le numérique ne va pas lui supprimer son travail peu à peu. « Mais, c’est moi aussi qui gère le numérique et de toutes façons on en a moins dans le métro, c’est surtout dans les gares pour le moment. En entendant le groupe slave qui débute son tour de chant matinal, j’enchaîne sur une note gaie : « En tout cas vous avez la chance de travailler en musique « ,  il me répond en riant  « C’est pas de la musique ce que l’on entend dans le métro… J’ai mal aux oreilles !  »